CANICULE, CRISE CLIMATIQUE, C’EST QUOI ÇA?

Mme Denise Campillo constate la gravité de la crise climatique et invite les citoyens à faire pression sur les candidats aux élections pour les amener à s'engager dans la lutte aux changements climatiques.CANICULE, CRISE CLIMATIQUE, C’EST QUOI ÇA?Vous subissez la canicule, vous savez que ça brûle, que ça déborde, que des gens meurent ailleurs dans le monde? La crise climatique est là, et nous devrions tous le savoir, non?Tout le monde semble le savoir, sauf nos dirigeants et la plupart des candidats à leur remplacement. Ils n’ont en bouche que les mots croissance et développement.Et l’humanité s’en va dans le mur, alors que les scientifiques, les philosophes, les écologistes sonnent l’alarme depuis 40 ans : les ressources de la planète s’épuisent, le climat se détériore, la situation est de plus en plus grave dans certains pays dont les populations n’ont plus le choix qu’entre la mort lente et l’exil.Le Québec a tout pour être exemplaire : un immense territoire, de l’eau, des ressources tant matérielles qu’humaines. Il pourrait en tirer parti pour construire une société d’avenir : peu polluante, utilisant au mieux ses capacités agricoles et ses ressources naturelles, axée sur la qualité de vie de ses habitants et ouverte au monde.Mais non, nos dirigeants vivent encore au 20e siècle : développement à tout prix, exploitation du pétrole et du gaz, grands projets polluants et non viables (mines d’apatite, cimenterie, liquéfaction du gaz), tout cela subventionné par les fonds publics. Ce n’est pas vrai que nous voulons de cette croissance à tout prix, d’autant que nous savons très bien que ce sont essentiellement les 1% de la planète qui en tirent profit, et qui accumulent cet argent dans des paradis fiscaux au lieu de payer leurs impôts et de contribuer à réduire les inégalités.Et pourtant, tout cet argent accumulé pourrait être investi dans la lutte contre les changements climatiques : les possibilités de création d’emplois sont énormes dans tous les secteurs de l’économie verte, alors que l’exploitation des énergies fossiles est un mirage sur le plan de l’emploi et de la rentabilité.Mais, me direz-vous, tu as besoin d’essence pour mettre dans ton auto? Oui, pour le moment, mais je l’utilise le moins possible. Je fais du covoiturage, je marche, je prends mon vélo, j’utilise les transports en commun quand ils sont accessibles (pourquoi n’y a-t-il plus de trains de voyageurs ni d’autobus dans nos campagnes?). Et mes voisins agriculteurs ont besoin de carburants dans leurs engins et leurs outils. Pourrait-on collectivement réfléchir à notre responsabilité et à la recherche de solutions par le partage et l’amélioration des pratiques dans tous les domaines de notre vie sociale et économique?J’attends de mes dirigeants qu’ils donnent une priorité absolue à la lutte contre les changements climatiques dans tous les secteurs : économie, transports, éducation, santé. C’est l’avenir de nos enfants et petits-enfants qui est en jeu.Profitons de la campagne électorale pour poser des questions aux candidats de tous les partis, en nous inspirant par exemple du document de la coalition VireAuVert1qui réunit divers groupes de citoyens. C’est à nous de définir les priorités des années à venir si nos élus n’ont pas le courage de regarder vers l’avant! Denise CampilloRoxton FallsLe 16 août 2018

Denise Campillo

Artiste-peintre de renom établie à Roxton-Falls, en Montérégie, Denise Campillo contribue de multiples façons à la lutte aux changements climatiques, notamment par son engagement à titre d’adhérente au RVHQ.

Née en Algérie en 1949, Denise Campillo a grandi et étudié en France, puis a immigré au Canada en 1974. Elle vit depuis 1980 au Québec, où elle a pris racine.

Issue d’un milieu modeste mais valorisant l’étude, les sciences et les arts, sa famille l’a poussée vers l’université où elle a obtenu des diplômes en langue et littérature anglaises, en enseignement, en traduction. Elle a enseigné à divers niveaux et fait carrière en traduction scientifique.

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