Commentaire du CVH Montréal à propos de la loi 137 sur le REM

Membres du comité Vigilance Hydrocarbures Montréal, Rosalie Laframboise et Marie-Claire Mayeres ont demandé à participer aux audiences publiques concernant la loi 137 à l'assemblée nationale, sans succès. Elles ont envoyé le commentaire suivant qui résume leurs arguments contre le projet de REM.

Commentaire du Comité Vigilance Hydrocarbures Montréal à propos de la loi 137 sur le REM

La loi 137 concernant le REM est une loi qui a pour objet de faciliter la réalisation d'un projet d'infrastructure de transport collectif à Montréal.Le comité Vigilance Hydrocarbures Montréal , qui souhaite la mise en place d'un véritable plan de transition énergétique du Québec, ne comprend pas l'urgence avec laquelle on procède dans ce dossier pour lequel le BAPE a fait état de « documentation incomplète » et de plusieurs éléments essentiels qui n'ont pas été débattus ni analysés.En tant que membres du comité Vigilance Hydrocarbures Montréal, nous sommes préoccupé(e)s par le réchauffement climatique et notamment par les émissions de gaz à effet de serre causées par les transports. Le BAPE a estimé que peu d'automobilistes délaisseront leurs voitures pour ce nouveau mode de transport.Nous déplorons qu'il n'y ait pas eu d'information ou de consultation sur les conséquences de l’utilisation pour la construction du REM de centaines de milliers de tonnes de béton polluant. Nous craignons la contamination du fleuve par des écoulements toxiques lors du creusement de terrains contaminés.Nous constatons qu'aucune considération n'a été donnée au fléau de l'étalement urbain qu'encourage le REM, à cause de son trajet favorisant l'urbanisation de zones naturelles et d’anciennes terres agricoles dotées d’une biodiversité exceptionnelle (qui devraient devenir plutôt des terres protégées) et utilisant des terres agricoles pour créer des stationnements incitatifs.Nous voulons savoir pourquoi les milieux les plus densément peuplés et plus dépendants du transport en commun ont été complètement évités par le REM, un projet extrêmement onéreux qui va engendrer une augmentation des tarifs de transport en commun et qui va utiliser les fonds destinés à l’amélioration du transport collectif, ce qui peut empêcher la ville de Montréal et le Québec de faire le virage vers la réduction des GES.Nous ne comprenons pas que la CDPQ reçoive en cadeau le tunnel du Mont-Royal, empêchant l'implantation éventuelle d'un train rapide entre Montréal et Québec.Bref, notre maire Denis Coderre s’amuse à déclarer que « le BAPE, c'est pas le pape », et on peut se demander quelles sont les motivations réelles de nos élus pour foncer avec un projet aussi loin d'être optimal!Pour le comité Vigilance Hydrocarbures Montréal,Rosalie LaframboiseMarie-Claire MayeresLe 7 juin 2017

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