COMMUNIQUÉ - Gaz de schiste : le Comité vigilance hydrocarbures de la MRC de Lotbinière interpelle Philippe Couillard et Laurent Lessard au sujet des projets de Questerre et réclame l’interdiction de la fracturation
Documents connexes :
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Lettre du Comité vigilance hydrocarbures de la MRC de Lotbinière au premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, 14 février 2017
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Lettre du Comité vigilance hydrocarbures de la MRC de Lotbinière au député de Lotbinière-Frontenac, monsieur Laurent Lessard, 14 février 2017
Lotbinière, le 14 février 2017– Le Comité vigilance hydrocarbures de la MRC de Lotbinière interpelle le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et le député de Lotbinière-Frontenac, Laurent Lessard, au sujet du projet d’extraction de gaz de schiste mentionné dans un communiqué de Questerre Energy Corporation le 8 février dernier. Dans une lettre adressée au premier ministre aujourd’hui, avec copie au député Laurent Lessard, le groupe citoyen demande « de faire cesser l’ambiguïté en interdisant la fracturation et les autres procédés non conventionnels d’extraction d’hydrocarbures au Québec ». Dans leur missive, les signataires s’étonnent du fait que Questerre évalue à 70 % la probabilité de « développer » commercialement une portion des permis qu’elle détient dans les MRC de Lotbinière et de Bécancour, alors que le premier ministre avait affirmé publiquement le 30 septembre 2016 qu'il n'y aurait pas de fracturation dans la vallée du St-Laurent. « Nous nous demandons pourquoi le premier ministre a forcé sous le bâillon l’adoption de la Loi sur les hydrocarbures, sur laquelle Questerre s’appuie pour estimer ses chances de s’imposer chez nous, a expliqué Irène Dupuis de Saint-Antoine-de-Tilly. Si monsieur Couillard a dit vrai en septembre 2016, nous lui demandons de le prouver une bonne fois pour toutes. » Le groupe estime que l’interdiction doit s’appliquer à toutes les régions du Québec. En effet, selon Lucien Bergeron de St-Agapit « Ce qui est mauvais pour la vallée du Saint-Laurent est tout aussi mauvais pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et Anticosti. C’est une question d’équité. » Les risques de contamination de l’eau potable, de problèmes de santé et de tremblements de terre liés à la fracturation préoccupent tout particulièrement les membres du groupe. Les études probantes sur ces sujets se sont d’ailleurs multipliées au cours des dernières années. « Cette industrie est détestable pour les citoyens mais aussi pour l’économie de notre région, entre autres le secteur agroalimentaire qui est très important ici et qui doit déjà composer avec un approvisionnement en eau limité », a souligné Irène Dupuis. « Nous nous inquiétons aussi pour la valeur de nos propriétés », a ajouté Marcel Cayer de St-Apollinaire. Selon certains agents d’immeubles, les acheteurs sont déjà plus frileux, ils ont peur du gaz de schiste. » « Laisserez-vous appauvrir les gens de Lotbinière pour enrichir les actionnaires d’une compagnie albertaine comme Questerre Energy Corporation et de sa partenaire, la multinationale espagnole Repsol? », peut-on lire dans la lettre au premier ministre. Le groupe citoyen exprime son « immense déception » devant le manque d’écoute du gouvernement dans ce dossier. « L’opposition au développement de la filière des hydrocarbures est massive, largement majoritaire, réfléchie, a rappelé Pierre Bluteau de Leclercville. Les Québécois ne veulent pas être les derniers sur la planète à se lancer dans une industrie toxique et dépassée ». Selon le groupe, les Québécois veulent au contraire entamer un développement économique imaginatif, respectueux, qui met les richesses du Québec en valeur et non pas les détruit. Finalement, les signataires dénoncent l’utilisation abusive du concept d’acceptabilité sociale. « L’acceptabilité sociale n’est tout simplement pas au rendez-vous, monsieur Couillard, dit la lettre. Ni vous, ni votre ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ni les compagnies ne pouvez vous draper dans ce concept pour tenter de justifier des décisions auxquelles la population ne consent pas. Soyons clairs : la population dit " Non" ».
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Irène DupuiscvhMRClotbiniere@rvhq.ca