Le moteur-roue 25 ans plus tard, à l'heure des changements climatiques

Alors que le gouvernement veut imposer une transition énergétique vers le gaz, M. Alain D’Auteuil, rappelle la controverse créée autour du moteur roue. Cette technologie constituait à elle seule la solution à notre dépendance au pétrole. 

Le moteur-roue 25 ans plus tard, à l'heure des changements climatiques

Ce groupe de traction, conçu par Pierre Couture pour révolutionner les transports en réduisant radicalement les GES (gaz à effet de serre), vous vous en souvenez?iTout d'abord, pour mieux comprendre les origines et l'histoire derrière le moteur-roue et son groupe de traction hybride de série avec chargeur embarqué, il faut en savoir davantage sur son inventeur, le grand physicien québécois Pierre Couture. Né en 1948 à Montréal, il est l'aîné d'une famille modeste; entouré de ses quatre sœurs, il a eu la chance d'avoir des parents avant-gardistes qui ont cru en lui. Curieux, dès sa plus tendre enfance, de connaître le fonctionnement de l'univers, il fait un bac en physique à l'Université de Montréal puis obtient en 1978 un PhD en physique des plasmas à l'INRS. Il commence sa carrière de recherche à Hydro-Québec où il travaille à la conception du tokamak de Varennes. Il fait ensuite un stage à l'Université de Princeton au New Jersey de 1983 à 1986, puis revient au Québec à l’Institut de recherche d'Hydro-Québec à Varennes. Huit ans plus tard, peu de temps après le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro qui visait à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires et qui affirmait la nécessité du respect des contraintes écologiques, le moteur-roue de TM4 sortait au grand jour en décembre 1994 après plus de 12 ans de recherche. Cette invention créait une onde de choc au sein de la communauté internationale par sa grande avancée technologique, mais aussi dans la population en général qui y voyait, non seulement une grande source de fierté, mais aussi, et c'est le plus important, une solution au problème de la trop grande dépendance des Québécois au pétrole.Ce projet aurait ouvert la porte à une ère nouvelle dans le domaine du transport en remplaçant la vieille technologie des moteurs à explosion interne qui convertit un faible 15 % de l'énergie en poussée comparativement à 96 % pour le moteur-roue. Nous aurions non seulement sauvé pour environ 10 milliards de dollars en pétrole par année, mais aussi conquis le marché mondial pour des retombées quasi incalculables. En plus d'effacer la dette, le projet aurait généré une ère de prospérité sans précédent : adieu austérité! Aucune autre technologie n'a réussi à détrôner les performances de celui-ci à ce jour – c'est dire à quel point il est unique – bien que les recherches aillent bon train partout dans le monde étant donné que les brevets sont désormais disponiblesii. Pour sa part, Hydro-Québec a détruit le groupe de traction Couture et abandonné le moteur-roue. Selon son inventeur, tout aurait été prêt pour entrer en production de masse au tournant des années 2000. Quelles sont les personnes à l'origine du sabotage de ce projet, à votre avis? Seraient-ce les mêmes qui persistent à nous vendre l'idée, avec l'argent du Fonds vert, d'un passage obligé par une pseudo-énergie de transition tels les hydrocarbures comme le gaz naturel (composé majoritairement de gaz de schiste)?iii,ivAutre innovation due à Pierre Couture, le monorail TrensQuébec est au stade de recherche et développement. Ce concept, destiné à désengorger les routes et les ponts ainsi que les liaisons entre aéroports et centres-villes, et polyvalent, d'une grande vitesse, plus léger, moins dispendieux à mettre en place que le TGV. Il s'agit de navettes individuelles suspendues. Le monorail passe à des endroits où le TGF (train à grande fréquence) ne pourrait aller. Pour plus d'informations, consulter le site du TrensQuébecv. Voir aussi les émissions de Découvertevi.Faisons en sorte que nos politiciens prennent les BONNES DÉCISIONS pour le bien commun des générations présentes et futures, et qu’ils comprennent les énormes avantages que représenterait pour tous la réalisation de ces projets visionnaires.Alain D’Auteuil18 mars 2018

Précédent
Précédent

La victoire de Ristigouche-Sud-Est contre Gastem … Victoire durable ou éphémère ?

Suivant
Suivant

Le gaz naturel, une énergie de transition vers... la catastrophe climatique