Pensées pour le Jour de la Terre
L'urgence d'agir pour freiner les crises qui s'avancent trouve un écho dans ces textes écrits pour le Jour de la Terre.
Pour la suite du monde
Chaque jour, c’est de pire en pire
Les éléments se déchaînent
Tout craque, s’assèche, brûle, déborde
La planète n‘en peut plus
Ailleurs ou tout près
L’équilibre est rompu
On angoisse, le temps presse
Alors, une idée surgit, impérative…
Pour changer le cours des choses
J’en appelle à la mobilisation grise…
Affluez, vaillants volontaires
Barbes blanches, mèches grises
Allons faire œuvre utile
Redonnons un sens à nos vies
Réveillons nos idéaux de jeunesse, perdus
Au profit des intérêts mercantiles
Nous, les aîné(e)s, allons épauler les jeunes
Il leur faut du renfort
L’adversaire au galop
Est déjà dans nos rangs
Il nous pousse vers l’arrière
Le ravin est sans fond
Maintenant, c’est assez parlé
De nos erreurs, tout a déjà été dit
Les problèmes sont identifiés, clairement
Les solutions existent, multiples
Nos savoirs, nos outils sont à leur meilleur
Allez ! Passons à l’action, de toutes les manières
Ici-même, à l’instant, jour après jour
Résolument, concrètement, obstinément
Il nous faut apprendre à vivre autrement
Sur et par cette unique planète
Merveille des merveilles
Pour notre survie, par amour de nos enfants
Pour tout le vivant, qui nous maintient en vie
C’est là notre seule planche de salut
Alors, venez de toutes parts, pour la suite du monde…
par Martin Bouchard
St-Anaclet-de-Lessard
Maman va mal
Maman n’a plus le même sourire
Vite, elle a pris un coup de vieux
On n’a pas vu le train venir
Lui reste-il des jours heureux ?
Maman va mal, la fièvre monte
Combien de fois nous l’a-t-on dit ?
Elle a perdu ses mèches blondes
Maman est seule, qui s’en soucie ?
Pendant qu’on court, maman se meurt
On a tellement de choses à faire
Chacun dans sa cage d’écureuil
Toujours plus vite, à perdre haleine
Maman s’en va avec sa Science
On s’est moqué de ses conseils
Est-il trop tard pour la comprendre ?
Si rien ne change, on va la perdre
Maman demande l’aide à vivre
On lui offrait l’aide à mourir
Maman est faite pour nous survivre
Si maman meurt, on va la suivre
Maman, reviens à la maison
Glisser ta main dans nos cheveux
Reviens transmettre la passion
Qui illumine tes yeux bleus
Viens nous instruire comme autrefois
Reviens nous rendre la raison
Viens nous apprendre une énième fois
Comment sortir de cette ronde
Toi qui nous as donné la vie
Toi qui es jeune et millénaire
Toi qui n’attends aucun merci
Toi qui reviens les bras ouverts
… Toi notre mère, toi notre seule, toi notre Terre
par Martin Bouchard
St-Anaclet-de-Lessard