Un virus pour refaire le monde

M. Martin Bouchard, de St-Anaclet-de-Lessard, observe que la pandémie du coronavirus aura un impact sur nos comportements individuels et pourrait marquer le début d’un temps véritablement nouveau.

Un virus pour refaire le monde

S’étant sournoisement répandue à la vitesse de l’éclair, voilà qu’une seule souche d’une microscopique bestiole essaime actuellement sur la planète entière, s’attaquant pour le moment à une seule espèce vivante : la nôtre!Tiens donc! Étrange, n’est-ce pas? Peut-être pas tant que ça au fond…Puisque les fonds pour la recherche médicale ont été coupés après la crise du SRAS (la souche 2003 du coronavirus) pour « financer » d’autres « priorités », entre autres l’industrie de la guerre, aucun vaccin n’existe encore pour enrayer ce germe dévastateur. Les pays les plus riches s’arrachent le matériel médical de protection, qui manque cruellement, pendant que les plus pauvres doivent s’en passer. La liste des morts ne cesse de s’allonger de jour en jour, tant et si bien que l’humanité entière s’est cantonnée en retenant son souffle... Voilà que TOUT s’est arrêté, excepté la prestation des services les plus essentiels à la stricte survie, ainsi que l’inexorable temps, et la vie animale et végétale des espaces naturels encore viables. L’ensemble des activités de la fourmilière humaine est au point mort et l’économie mondiale s’approche du point de rupture. Scénario plus apocalyptique ne saurait exister, j’en conviens.Étrangement, face à ce nouvel ennemi commun, les armées en conflit ont subitement convenu de devenir dorénavant alliées, mettant haine et canons de côté. Mais on s’en doute bien, pour s’empoigner de plus belle aussitôt après. « Ils sont fous ces humains », marmonnerait Obélix…Cette crise sans précédent historique est certes hautement préoccupante, ayant de quoi donner à réfléchir à tout « homme de bonne volonté ». Mais au bout du compte, malgré un bien lourd tribut à payer en termes de pertes humaines, peut-être aura-t-elle finalement quelques mérites? Qui sait? Peut-être finirons-nous un jour par comprendre ce que commande le plus élémentaire bon sens?Une prise de conscience planétaire de l’incommensurable fragilité de nos structures sociales et commerciales est en train d’éclore. Enfin!!! Une lueur d’espoir… Cette toute petite « bébitte » réussira-t-elle à ramener l’humanité à la raison, là où toutes les hautes instances décisionnelles ont jusqu’ici lamentablement échoué? Je le souhaite. Mieux, je le crois, la vie m’ayant appris à privilégier la voix de mon intuition. Elle, qui m’a ouvert les yeux ce matin avec l’image suivante:  "Voyant tout à coup le nez du navire s'enfoncer, les myopes crient au naufrage, alors que la pandémie actuelle fera se redresser peu à peu le vaisseau mondial en péril."Clairvoyance, confiance, engagement et solidarité feront plus et mieux que peur et repli. Sans plus tarder, mettons-nous y tous et toutes, ensemble!!! » MAIS, MAIS et MAIS… pour survivre à plus LONG TERME, il faudra également que ce message porte suffisamment pour que les rescapés l’appliquent à la crise climatique, PLUS MENAÇANTE ENCORE.Cette pandémie pourrait se transformer en une magnifique opportunité d’évolution…Sanitairement dans un premier temps, mais aussi écologiquement, et même économiquement. Saurons-nous enfin voir le cadeau caché sous ce véritable « signe des temps »?Ce pourrait justement être le début d’un temps VÉRITABLEMENT nouveau…

Martin Bouchard

St-Anaclet-de-Lessard (QC)

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