Usine d’urée et de méthanol : l’idée d’un siècle passé

LETTRE OUVERTE parue dans le Nouvelliste, le 17 avril 2019 Au moment où l’humanité fait face à son plus grand défi : sa propre survie, l’idée de ProjetBécancour.ag de construire une usine d’urée et de méthanol à Bécancour apparaît complètement dépassée. Une industrie qui rejetterait annuellement plus de 630 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) appartient davantage au 20e siècle qu’au 21e.Les changements climatiques nous affectent déjà jusque dans notre quotidien. Les événements météorologiques extrêmes tels que les périodes de froid intense, les inondations et les canicules se multiplient, entraînant des conséquences désastreuses : érosion du littoral, bris d’infrastructures, contamination des sources d’eau potable, perte de la biodiversité et pertes de vies humaines. À l’échelle mondiale, les personnes déplacées en raison des changements climatiques surpassent en nombre celles déplacées en raison de conflits armés ou de persécutions (Le Devoir, 28 novembre 2015). La communauté scientifique internationale s’entend sur l’urgence d’agir pour ne pas franchir le seuil de 1,5 à 2 ºC d’augmentation de la température globale. Si nous n’agissons pas maintenant, nous le franchirons inévitablement. La solution est pourtant là, toute simple : diminuer la production de GES.Dans un tel contexte, il est irresponsable d’aller de l’avant avec ProjetBécancour.ag, qui se classerait au 12e rang des plus grands émetteurs de GES du Québec (SNC-Lavalin, étude d’impact environnemental). La dernière chose dont nous ayons besoin, c’est bien d’une usine polluante de plus qui nuira à l’atteinte des cibles de réduction de GES du Québec.Ce ne sont pourtant pas les alternatives qui manquent.  Des industries et des procédés qui respectent l’environnement et qui contribueraient même à atténuer les dérèglements climatiques existent déjà. Nombre d’entre eux conviendraient parfaitement à un parc comme celui de Bécancour et généreraient tout autant d’emplois et de retombées économiques, sinon plus.Nous refusons l’implantation de ce type d’industrie d’une époque révolue. Nous préférons encourager des entreprises qui participeront à la transition éco-énergétique du Québec. Nous appelons nos élu(e)s, fonctionnaires et concitoyen(ne)s à refuser ce projet et à travailler ensemble à l’établissement d’une société carboneutre.Alternatives Bécancour :La Planète s’invite au parlement – Mauricie – Centre-du-QuébecMobilisation Climat Trois-RivièresComité citoyen carbo-neutre de la MRC de MaskinongéAssociation sportive et écologique de Batiscan (ASEB)Comité vigilance hydrocarbures de Trois-RivièresComité vigilance hydrocarbures de la MRC de MaskinongéComité vigilance hydrocarbures des ChenauxFrançois Poisson, BécancourOrganisations et citoyen(ne)s appuyant la démarche d’Alternatives Bécancour :Association canadienne des médecins pour l’environnementFondation David SuzukiGreenpeace QuébecRéseau québécois des groupes écologistes (RQGE)Front commun pour la transition énergétiqueGroupMobilisation porteur de la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (DUC)Le Pacte pour la transitionAssociation québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ)Fondation Coule Pas Chez NousNON à une marée noire dans le St-LaurentEau SecoursMouvement écocitoyen UNEplanèteMouvement Vert MauricieComité Environnemental de l’ÉrableLotbinière en transitionComité vigilance hydrocarbures de St-Léonard-d’AstonLa Planète s’invite à l’université – UQTRPierre-André, Francis et Zoé-Florence Julien, BécancourGeneviève Pellerin, BécancourNatacha Pinsonneault, BécancourNicole Racine, Bécancour

Précédent
Précédent

Une filiale d’Énergir en procès au Vermont

Suivant
Suivant

LAÏCITÉ, CRISE CLIMATIQUE ET DIVERSION