L’effritement des éventuels appuis financiers à GNL Québec se poursuit

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La Coalition Fjord, Nature Québec, la Fondation David Suzuki, Greenpeace, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Équiterre, Eau Secours, la Coalition Anti-pipeline Rouyn-Noranda et la CEVES tiennent à souligner les nombreux signes d’un effritement du soutien financier pour GNL Québec.

Selon un article publié par l’agence Reuters, la banque française Société Générale, principale conseillère financière de GNL Québec, aurait décidé de cesser de soutenir le projet afin de limiter son exposition à la production de gaz de fracturation en Amérique du Nord d’ici 2023.

Cette décision de l’assemblée des actionnaires de la Société Générale prise en mai dernier vient confirmer ce que le BAPE a souligné dans son rapport, soit un «scepticisme croissant des investisseurs à l’égard des projets axés sur les énergies fossiles».

Les groupes notent également que l’onglet « Partenaires principaux » de GNL Québec ne figure plus sur son site internet actuel depuis quelques semaines alors que sur sa version antérieure du site internet, dans la section « Finances » la Société Générale était spécifiquement mentionnée.

Il y a deux semaines, c’est Investissement Québec qui confirmait n’avoir aucune intention d’investir ou de prêter de l’argent à GNL Québec, en précisant : «Notre objectif est d’investir dans le développement, mais le développement durable.»

Pour les groupes qui s’opposent au projet, « Les investisseurs sont pragmatiques. D’une part, ils voient l’appel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à éviter tout nouvel investissement dans de nouveaux projets d’approvisionnement en combustibles fossiles, incluant le gaz, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’autre part, ils constatent l’émergence de politiques de tarification du carbone un peu partout dans le monde. Ils ne peuvent que constater qu’il n’y a plus d’avenir pour ce type d’investissement. »

Ni GNL Québec, ni le gouvernement du Québec ne peuvent continuer à faire fi de cet état de fait! Le gaz n’est pas une énergie de transition.

L’ensemble de ces éléments montrent encore une fois que GNL Québec ne tient pas la route et que son annonce du début du mois de juin concernant un éventuel partenariat stratégique avec le promoteur d’un projet de terminal méthanier en Allemagne n’était bel et bien qu’un show de boucane. Les deux promoteurs connaissent les mêmes difficultés d’un bord et de l’autre de l’Atlantique et n’hésitent pas à annoncer un partenariat sans contenu réel pour faire la promotion de leur projet auprès des autorités réglementaires, de leurs investisseurs et du public.

La réalité est que les soutiens financiers de GNL Québec ne cessent de s’effriter. Depuis le retrait en mars 2020 du Fonds Berkshire Hathaway de Warren Buffet, la compagnie ne réussit pas à attirer de nouveaux investisseurs. Le retrait de son banquier principal chargé du montage du syndicat bancaire est un autre signe sérieux de la non viabilité financière du projet.

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