La Société générale confirme son retrait du projet GNL/Gazoduq
Communications RVHQ — 2021-07-08
La Société générale confirme son retrait du projet GNL/Gazoduq
La Coalition Fjord, Greenpeace, Nature Québec, la Fondation David Suzuki, Équiterre, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Eau Secours, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social – CEVES, la Coalition étudiante Arrêtons GNL et la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda se réjouissent d’apprendre que la Société générale se soit officiellement retirée du projet GNL Québec afin de limiter son implication dans la production de gaz de fracturation en Amérique du Nord.
Cette décision de l’assemblée des actionnaires de la Société Générale prise en mai dernier, mais confirmée aujourd’hui, vient renforcer ce que le BAPE a souligné dans son rapport, soit un «scepticisme croissant des investisseurs à l’égard des projets axés sur les énergies fossiles».
Pour les groupes qui s’opposent au projet, « La Société Générale quitte le navire avant le naufrage. Il s’agit d’une décision pragmatique : il n’y a plus d’avenir pour les investissements dans les énergies fossiles. La tendance mondiale est au désinvestissement autant pour des raisons environnementales qu’en matière de risques financiers. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) en appelait d’ailleurs récemment à éviter tout investissement dans de nouveaux projets d’approvisionnement en combustibles fossiles, incluant le gaz, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. »
Le mois dernier, c’était Investissement Québec qui confirmait également n’avoir aucune intention d’investir ou de prêter de l’argent à GNL Québec, en précisant : «Notre objectif est d’investir dans le développement, mais le développement durable.» En réalité, depuis le retrait en mars 2020 du Fonds Berkshire Hathaway de Warren Buffet, GNL Québec ne réussit pas à attirer de nouveaux investisseurs et son soutien financier s’effrite. Le retrait de la Société Générale, son banquier principal chargé du montage du syndicat bancaire du projet, démontre la non viabilité financière du projet.
« Après que Warren Buffet et Investissement Québec aient abandonné GNL Québec, voilà que la gazière perd son principal banquier, ce qui démontre que le projet est en déroute totale, expliquent les groupes. Il est plus que temps pour François Legault de rejeter ce mauvais projet dont les appuis fondent plus rapidement que la banquise en pleine crise climatique. La majorité de la population et les investisseurs sont clairs : le gaz fossile ne fait pas partie des solutions permettant de réaliser une véritable transition juste et verte. »
Hanseatic Energy n’a pas l’intention d’importer le gaz de GNL Québec
En plus du retrait de la Société Générale, les groupes ont appris que la compagnie Hanseatic Energy Hub, qui est derrière le projet de terminal d’importation de GNL allemand à Stade près de Hambourg, nie fermement l’existence d’un quelconque accord commercial relatif à l’importation du gaz de GNL Québec : « Il y a eu des discussions préliminaires dans le passé entre GNL Québec et Hanseatic Energy Hub pour explorer la valeur de la chaîne de production du GNL en termes de réduction du CO2, a déclaré une porte-parole. Les discussions n’ont pas inclus d’accords commerciaux sur le commerce du gaz et se sont concentrées uniquement sur la coopération technique. » Selon un article du site web allemand spécialisé dans le domaine de l’énergie, Energate-messenger, il n’y a donc « actuellement aucun projet concret d’importation de GNL à partir d’un terminal à Saguenay au Canada. »
Rappelons que GNL Québec et Hanseatic Energy Hub avaient fait l’annonce d’un « partenariat stratégique » aux contours flous que les groupes environnementaux avaient qualifié de show de boucane.