Décroissance forcée?

Alors que certains s'inquiètent d'un risque de baisse du PIB à cause du coronavirus, Denise Campillo, de Roxton Falls, fait un parallèle avec la situation canadienne et appelle à une réflexion sur la décroissance.

Décroissance forcée?

Un parallèle intéressant ces jours-ci : deux événements qui nuisent à la croissance.D’une part, l’épidémie de coronavirus qui non seulement freine la croissance économique de la Chine, mais fait des vagues à l’OPEP et dans tous les pays où la Chine vend ou achète des matières premières et des produits finis.D’autre part, au Canada, les Wet’suwet’en qui bloquent la construction d’un gazoduc pour freiner l’exploitation des sables bitumineux et préserver leurs droits ancestraux. Leur action est soutenue par divers groupes autochtones qui bloquent les voies de chemin de fer et entravent le transport des biens et des personnes, nuisant de plus en plus à divers secteurs de l’économie.Pourquoi ce parallèle? C’est qu’il est temps d’ouvrir les yeux : la crise climatique est une réalité. Les catastrophes naturelles, dont la présente épidémie, sans être liée au climat, donne une idée des conséquences internationales possibles, vont obliger les pouvoirs en place à repenser leurs prévisions de croissance.De la même façon, et de manière plus aiguë, le Canada doit prendre conscience qu’il fait fausse route en continuant à miser sur l’exploitation des hydrocarbures fossiles et à rêver de croissance économique ininterrompue.Ces événements devraient nous forcer à changer de paradigme : ce n’est plus la croissance que nous devons gérer, mais la décroissance. Et au lieu de sombrer dans la récession et la crise économique et sociale à cause d’une décroissance forcée, nous devons prendre les devants et penser une forme de décroissance qui, si elle ne manquerait pas d’affecter le sacro-saint PIB, permettrait de créer des emplois en s’appuyant sur une reconversion énergétique, économique et sociale cohérente pour assurer une évolution équitable dans tous les secteurs de notre société - et ailleurs dans le monde.Le 13 février 2020Denise CampilloRoxton FallsJ0H1E0

Denise Campillo

Artiste-peintre de renom établie à Roxton-Falls, en Montérégie, Denise Campillo contribue de multiples façons à la lutte aux changements climatiques, notamment par son engagement à titre d’adhérente au RVHQ.

Née en Algérie en 1949, Denise Campillo a grandi et étudié en France, puis a immigré au Canada en 1974. Elle vit depuis 1980 au Québec, où elle a pris racine.

Issue d’un milieu modeste mais valorisant l’étude, les sciences et les arts, sa famille l’a poussée vers l’université où elle a obtenu des diplômes en langue et littérature anglaises, en enseignement, en traduction. Elle a enseigné à divers niveaux et fait carrière en traduction scientifique.

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