Fracturation : la vallée du Saint-Laurent largement épargnée mais la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent toujours abandonnés à l'industrie des hydrocarbures

Québec, 6 juin 2018 - Tout en reconnaissant que le gouvernement Couillard fait un pas dans la bonne direction en renonçant à la fracturation du schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec est immensément déçu d'apprendre que les nouveaux projets de règlements déposés aujourd'hui continuent à permettre la fracturation et la stimulation à l'acide des puits de forage en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Selon le Regroupement, sous réserve d'une analyse fine des nouveaux textes, certaines portions des basses-terres du Saint-Laurent où le sous-sol est composé de calcaires et de grès, et non de shales, pourraient également demeurer ouvertes aux forages.Le RVHQ estime que le gouvernement du Québec doit tourner complètement le dos au développement de la filière des hydrocarbures au Québec, qui est incompatible avec ses engagements en matière de climat et qui se ferait au détriment des secteurs économiques bien établis dans l'Est de la province.  Il rappelle que le sous-sol de la Gaspésie est formé de roches qui ne se prêtent pas aux procédés conventionnels d'extraction mais doivent plutôt être fissurées, que ce soit par pression mécanique ou attaque chimique.  La fracturation et la stimulation à l'acide sont des procédés très risqués et la situation des projets Galt et Bourque à la tête des bassins versants des rivières à saumons York et Dartmouth préoccupe de nombreux Gaspésiens. La population de la MRC de la Côte-de-Gaspé n'a d'ailleurs jamais été consultée et un sondage récent a indiqué que 9 citoyens sur 10 exigent un BAPE sur cette filière, qui leur a toujours été refusé.D'autres aspects de cette réglementation continuent à inquiéter grandement le RVHQ, notamment le fait que les règlements remettent à l’État l’entretien des puits après leur fermeture. Cela équivaut à mettre sur le dos des contribuables et des générations futures une dette écologique et économique insoutenable, et cela, à perpétuité. En outre, l'annonce d'aujourd'hui ne comprend aucune mesure indiquant que le gouvernement Couillard prévoit cesser de soutenir financièrement le développement des hydrocarbures.  Le RVHQ réitère sa demande de mettre fin à toute injection de fonds publics dans cette filière, que ce soit par l'entremise de privilèges fiscaux, du Fonds Capital Mines Énergie, du Fonds vert ou autrement.

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