Le Conseil municipal de St-Adelphe face à ses contradictions sur le projet de TES CANADA

M. Dany Janvier, de St-Adelphe, dénonce les faux prétextes de certains élus municipaux des MRC de Mékinac et Des Cheneaux, qui refusent de consulter la population et de règlementer afin de protéger le territoire contre l'envahissement chaotique d' éoliennes géantes pour le projet de TES Canada.

Le Conseil municipal de St-Adelphe face à ses contradictions sur le projet de TES CANADA

Les citoyens et citoyennes qui suivent le dossier d’implantation d’éoliennes dans la région ont eu la surprise d’apprendre par le journal Le Nouvelliste que Caroline Clément, la préfète de Mékinac et mairesse de Grandes-Piles, ainsi que son conseil, ont proposé un changement au règlement de zonage pour protéger un corridor de 3 km de chaque côté de la rivière Saint-Maurice. Aucune éolienne ne pourra être installée dans ce périmètre. Le projet aurait été lancé en mars ou avril, car la proposition a été faite officiellement en mai. Ce changement de zonage pourrait mener à un référendum.

Cette décision de la mairesse de Grandes-Piles confirme ce que les citoyens bien informés ont toujours fait valoir auprès de leurs élus municipaux : les municipalités ont tous les pouvoirs nécessaires pour modifier ou créer des règlements de zonage. Elles n'ont pas besoin d’attendre un avis du BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement) ni de la CPTAQ (Commission de protection du territoire agricole du Québec). Les municipalités ont le droit et le devoir de régir leur territoire, surtout en matière de protection de l'environnement et de leur population et de production énergétique. Les municipalités détiennent tous les pouvoirs pour réglementer l'implantation d'éoliennes industrielles sur leur territoire.

Pourtant, depuis plus de huit mois, le maire de Saint-Adelphe, M. Paul Labranche, soutient le contraire. Aux citoyens qui réclament un encadrement plus strict que le laisser-faire actuel en matière d’implantation d’éoliennes, il répète qu’il ne peut rien décider et qu’on doit attendre un RCI (règlement de contrôle intérimaire). Les citoyens et citoyennes, bien au fait des lois et règlements des municipalités, ont indiqué aux élus les façons de procéder pour protéger le territoire, mais en vain. M. Labranche persiste à se dire impuissant.

Les citoyens bien informés ont relevé d’autres arguments mensongers présentés par nos maires et mairesses pour justifier leur inaction. Le plus loufoque est peut-être celui qu’ils n’ont pas le pouvoir d’imposer des normes parce que TES Canada est une entreprise privée. Ce qui n’a aucun sens. Certains de nos élus municipaux disent qu'ils doivent représenter tout le monde, ceux «pour» et ceux «contre». Cette maxime est tout aussi loufoque. En effet, depuis le début de cette folie du projet TES Canada, les citoyens ont justement demandé que les municipalités prennent le pouls de leur population dans Mékinac et Des Chenaux, par le biais d’une vraie consultation publique ou d'un référendum. Mais cette avenue, pourtant véritablement démocratique, a toujours été écartée, déclarée impossible ou trop compliquée. C’est faux. Il existe des façons de mesurer en toute légalité et efficacement ce que souhaite la population. Et nous, sur le terrain, nous le savons : les gens veulent protéger leur milieu de vie, leur paysage, le territoire qu'ils ont choisi, les terres agricoles, leur santé et la propriété publique de notre énergie. Ceux qui se disent pour cette destruction organisée qu’est le projet TES Canada sont presque toujours des personnes en conflit d'intérêts ou qui ne comprennent pas le projet.

Les décisions qui se prennent maintenant dans le développement éolien auront des impacts sur les générations futures. Nos élus devraient faire preuve de vision et de leadership au lieu de diviser la population. Que ce soit par manque de courage, en raison de l’appel de l’argent, par hypocrisie ou par ignorance, le statu quo actuel que veulent imposer certains élus dans Mékinac et Des Chenaux est un soutien direct au projet de TES Canada. C’est une prise de position contre la population qui exige plus de transparence et de démocratie. C’est honteux!

Il faut réglementer avant que TES Canada ne commence ses travaux, avant le BAPE et toute autre audience, comme l'a fait Madame Clément, préfète de Mékinac. Messieurs et mesdames les élus, ayez du courage. Et que ceux et celles qui se sentent incapables et impuissants laissent la place à d'autres qui comprendront mieux leur rôle. Il n’est défendu à personne d’aller se reposer.

Dany Janvier

Contre la privatisation du vent et du soleil dans Mékinac Des Chenaux-RVÉQ

St-Adelphe


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